Business, networking : pari tenu pour la 2e édition des Big Boss du Tourisme !

Par Romain Pommier, le 8.04.2018

Source : Tourmag.com

 

Les portes du Grand Hôtel de Cabourg se sont fermées sur la deuxième édition des Big Boss du Tourisme. La Travel Tech (By TourMaG.com) était présente, lors du grand speed-dating, où les prestataires sont allés de table en table pour draguer les grands groupes. Voici un pré-bilan de l’événement digital de l’année.

Ils étaient une soixantaine de Big Boss à se donner rendez-vous dans le Casino Partouche de Cabourg, en fin de semaine dernière, afin de rencontrer les jeunes pousses et leurs idées novatrices dans le secteur du digital.

Du tour-opérateur aux transporteurs, en passant par les agences de voyages, l’éventail était complet et les attentes nombreuses pour la seconde édition des Big Boss du Tourisme.

Au-delà du satisfecit général sur l’organisation, les responsables du digital semblent conquis par les prestataires. On en veut pour preuve le nombre de « deals » conclus : en moyenne 1,9 par Big Boss et certains explosent les compteurs.

 

« Un dating c’est l’équivalent de 6 mois de prospection » précise Hervé Bloch, fondateur des Big Boss. « Pour certains prestataires, cet événement représente entre 20% et 40% de leur CA annuel »

 

« Je pense revoir très rapidement 5 à 6 prestataires, et conclure quasiment autant de contrats » se montre enthousiaste Benoist Eraville, directeur digital marketing d’Air France.

Du côté de Misterfly, le bilan est plus contrasté : « Je n’ai pas eu de coup de cœur, les entreprises présentes tournent un peu au tour de la même problématique, mais ce qui est aussi intéressant dans ce genre d’événement, ce sont les à-côtés » explique Frédéric Pilloud, directeur du digital.

Les discussions avec leurs pairs font aussi parties de l’intérêt d’une telle réunion.

Le contenu rien que du contenu

« Il n’est jamais facile de se voir, avec nos agendas chargés.

C’est l’occasion pour nous de se rencontrer autour d’un moment convivial et de discuter business » explique Mikaël Quilfen, le directeur marketing de Siblu.

Les échos convergent tous dans le même sens. Les échanges permettent de savoir ce que font les uns, et surtout quelles sont les meilleurs prestataires, avec lesquels faire du business. De l’aveu de tous ou presque, le grand gagnant est Syllabs.

L’entreprise parisienne propose une solution digne des films d’anticipation.

« A partir d’une problématique, d’un sujet, un bot va rédiger en quelques secondes un texte » présente charmé Christophe Mangin, responsable marketing opérationnel de Vacalians.

« Il y a un bémol, le contenu obtenu est un texte froid, sans émotion. Ce qui est parfait pour présenter des chiffres, la météo… Mais pour présenter une destination, il nous faut un humain de l’autre côté de l’écran ». Le contenu fut, semble-t-il LA problématique, de cette édition 2018.

La dépendance vis-à-vis de Google est un enjeu majeur pour bon nombre d’acteurs du tourisme, du plus petit au plus grand, d’Air France à Huttopia.

« Notre site web est récent. Afin de remonter dans les recherches nous devons être plus performants dans le référencement naturel » analyse Corine Dutin, responsable du digital marketing pour Huttopia.

L’avis client et le paiement

Autre enjeu : celui du paiement. « Tout va très vite dans ce domaine, les modes de consommations évoluent. Je peux vous dire une chose, une des stars de l’événement est Oney » confie Samy Bailly, country manager chez Evaneos.

Et même si les Français sont plus réfractaires à payer en différentes mensualités, cette solution correspond aux besoins des marchés voisins : espagnol, italien ou encore anglo-saxon.

Les commentaires des clients font aussi partie des préoccupations de pros du tourisme.

 

« Q3 advocacy a retenu mon attention. Il permet de faire remonter les avis clients, et d’amplifier l’impact des clients heureux » résume le responsable de Siblu.

 

Dans un monde concurrentiel, et avec l’importance d’un site comme Tripadvisor capable « de faire la pluie et le beau temps d’un établissement » selon Matthieu Pihery directeur marketing Belambra, l’opinion des clients devient primordial.

Alors que les Big Boss du Tourisme présents sur place ont semblé conquis, qu’en est-il des prestataires ?

Des prestataires charmés

« Le format du dating en 7 minutes est optimal. Nous savons directement si la personne en face est intéressée ou non, le gain de temps est énorme » se montre enthousiasme Adrien Dubosc Servant, responsable des grands comptes chez iAdvice.

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Le speed-dating est le moment phare de ce rendez-vous les prestataires ont 7 minutes pour convaincre les décideurs – Crédit photo : Romain Pommier

Et même si les réponses ne sont pas toutes positives sur 20 entretiens, 17 responsables du digital se sont montrés intéressés.

Même son de cloche du côté de Sensego. « La prise de contact est très qualifiée. Nous avons en face de nous seulement des décideurs. Ce n’est pas comme un salon dans lequel tu vas pour distribuer des cartes, où il est impossible de discuter. Le retour est immédiat » raconte Yannick Lacombe, proposant une solution dans le marketing digital.

Pour le moment, les contrats ne sont pas signés, mais ils sont enclenchés. Et même s’il faut attendre plusieurs semaines voire mois, les sourires sont nombreux au moment de quitter la ville marquée par Marcel Proust.

« En seulement deux jours sur place, nous avons gagné 2 mois de travail, voire plus. Et nous avons aussi découvert des solutions auxquelles nous n’aurions jamais pensé » résume Constance d’Ambrières, responsable CRM pour le groupe Pierre et Vacances.

Après ces quelques heures intensives de drague, les prestataires doivent maintenant concrétiser.



Auteur: Patrice MARTIN
Co-dirigeant fondateur de Q3 ADVOCACY

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